26/08/2021

Deux siècles en arrière, les points d’eau tels que fontaines et lavoirs se sont multipliés dans villages de Franche-Comté. Des édifices dont la vocation utilitaire était évidente. Y compris pour cet abreuvoir particulier.
La modification des modes de vie des francs-comtois au XIXème siècle notamment va amener les communes rurales à se doter de fontaines et lavoirs. De nouvelles habitudes au quotidien, pour les ménagères en particulier qui vont trouver certaines corvées moins contraignantes. Ces constructions, prémices de l’arrivée prochaine de l’eau courante dans toutes les maisons va donc d’ores et déjà rendre les tâches ménagères sans conteste plus aisées. Un changement qui va aussi impliquer de la part des maires une obligation de réglementation afin d’éviter les excès. Pour des questions d’hygiène, il fallait respecter l’usage de chaque équipement, ne pas nettoyer linge, vaisselle, volailles et bestiaux dans la même eau !

Une lavogne unique
Pour le bétail justement, des abreuvoirs spécifiques ont été construits ici et là afin d’éviter ce genre de désagréments. Dont un très particulier aux Fontenelles, loin des modèles habituels, rectangulaires et hors-sol. Dans ce village, au lieu bien-nommé des Fruitières, se trouve une lavogne, à savoir « une dépression artificielle circulaire, composée d’une couche de matériaux imperméables recouverts par un dallage et un pavage en pierre ». D’un diamètre de 16m, divisée en 24 sections, sa profondeur est de 1,20m. Sans doute héritée de l’époque gallo-romaine cette lavogne est tout simplement unique en Franche-Comté !


(Article paru le 22 août 2021 sur le site du journal L'HEBDO 25)